Parfois, la distance est juste une question géographique. L'amour et l'affection, lorsqu'ils sont authentiques, rendent le kilométrage insignifiant.
Saudade ne se définit pas, elle se sent juste ...
Peu importe de qui. Chacun a sa propre façon de le ressentir, d'être libre et de guérir. Parfois, la souffrance est répandue. D'autres fois, la douleur est en nous, et nous ne savons pas exactement où. Ni avec la résonance magnétique, nous pouvons cartographier la saudade. Peu importe comment cela se manifeste, ça fait mal, ça fait mal ...
Nostalgie, telle est l'intensité et la dévastation qui nous cause qui mène à la douleur. On dirait que c'est un coup de vent, ça déchire et charge tout dans l'air. Laisse-nous arides, infeste-nous ... Prends-nous de l'aplomb, du sol, des amis, de la vie; nous déchirer et nous déchirer à l'intérieur et à l'extérieur. Il est estampillé et écrit sur le front.
Saudade nous rend presque fous et pense qu'il n'y aura jamais de rétablissement ou de retour à la normale. Ça fait mal de manquer. Ça fait mal de réaliser que le temps est la dissolution des caractéristiques et des souvenirs. Ça fait mal de n'avoir personne à attendre. Des baisers malades, silencieux, révélateurs de secrets. Ça fait mal à l'étreinte qui était vide et solitaire. Malade le mot non-dit et l'amour n'est pas pleinement démontré. Ça fait mal à tout.
La nostalgie prend du temps, envahit les espaces et exige compréhension et maturité
On se souvient de situations divisées, gestes, discours ... Mais le sentiment d'être avec l'être aimé ne peut pas voir, car le désir est aussi sur la peau, le toucher , au contact ... Les traces, les marques de la personne ont été tatouées et imprégnées en nous. Ils sont dans tout notre être, reflétant l'impossible concrétisation de la mémoire.
Envie de choses rêvées, planifiées, dites, partagées; de la volonté authentique qui naît chaque fois de l'imminence de la rencontre; la possibilité de transmettre et d'apporter ce qu'il y a de mieux à l'être aimé; l'odeur, la voix, l'ouverture, le doux sourire, les câlins et les yeux qui étaient sourds. Envie de ces merveilleux après-midi qui ne reviennent pas, qui perdent progressivement leur couleur et leur signification.
Ne pas utiliser le confort des amis, ne voulant pas se laisser distraire, de prétendre que le sentiment n'existe pas, fourrer sa tête dans le travail à l'épuisement, Voyage ... Il n'y a pas de solution. Le désir est toujours là. Inséparable, collant, irréductible et latent, il fait mal, rendu impitoyable par la chaussure aux doigts fins. C'est insupportable! Nous essayons d'apporter au présent des faits passés et conservés dans la mémoire, certains d'entre eux clairs et proches, d'autres déjà en décomposition. La volonté est de les raviver, sans espaces, sans interruption ... Mais qui dit qu'on peut?